Nombre de projets sont inscrits dans le tableau des investissements régionaux cette année. Pour y parvenir, l’exécution peu reluisante du budget 2022 doit laisser place à plus d’engagement et de détermination de la chaîne budgétaire cette année.
Pour l’année 2023, le Littoral s’en tire avec une enveloppe de près de 100 milliards de Fcfa comprenant des dotations à gestion centralisée et des dotations à gestions déconcentrée. Les ressources sont affectées à la poursuite et l’achèvement des projets de seconde génération engagés dans la santé, l’agriculture et les infrastructures. Ceux-ci doivent contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations de la Région.
Aussi dans le détail, les fonds mobilisés serviront au renforcement et à la stabilisation du réseau électrique de la ville de Douala, l’aménagement de l’entrée Est de la ville et ainsi que la construction d’un second pont sur la Dibamba, aménagement du débarcadère et du marché de poissons de Youpwe, la réhabilitation du pont sur le Wouri. Au niveau régional, les travaux de la route Douala-Bonepoupa et Bonepoupa-Yabassi vont se poursuivre, la section Bekoko-Loum-Pont du Nkam de la route Douala-Bandjoun sera réhabilitée.
Ces travaux de réhabilitation concernent également les axes Carrefour Yimo-Barehock-Nkongsamba et Manjo-Mangamba dans le département du Mungo. A Nkongsamba, il est également prévu la construction d’un réseau d’éclairage public et l’achèvement des travaux de la préfecture de la même ville. À Edéa dans la Sanaga Maritime, un pont sera construit.
Ces différents projets seront réalisés si le taux d’exécution du budget est efficient suivi du respect des procédures et dispositifs de la circulaire sur l’exécution du budget. Car, ces dernières années, le Littoral affiche des taux d’exécution de la dépense publique particulièrement bas qui reflètent pas le niveau de mobilisation des ressources publiques et la volonté de sortir les populations des mauvaises conditions de vie.
À titre d’illustration, dénonce le ministre des Finances, en 2020, la dépense publique affichait un taux de 59%, 66% en 2021 et 50% au novembre 2022. «Cette performance est la conséquence de l’insuffisante appropriation des procédures par certains acteurs de la chaîne budgétaire, le dysfonctionnement de certaines commissions de passation des marchés, la non implication des ingénieurs de l’Etat dans le suivi des projets, l’insuffisante implication des maires dans le suivi des investissements dans leurs collectivités », relève le ministre des Finances, qui a invité les différents à prendre conscience des enjeux et défis de développement du pays si chers au chef de l’Etat. Car, aujourd’hui, précise-t-il, les applications sont stabilisées et les mesures sont prises pour un démarrage optimal du budget 2023 après le retard à l’allumage de 2022 vite rattrapé par la suite.