Le MINFI poursuit la sensibilisation des acteurs
Correspondants, déposants ainsi que la société civile étaient les hôtes de Louis Paul Motaze le 23 octobre dernier à la faveur de la présentation et des enjeux de la réforme de cet instrument.
Les élus locaux des 10 régions du Cameroun se sont donné rendez-vous à Douala le 23 octobre dernier à l’effet de suivre avec attention la présentation du compte unique du Trésor, faite par le ministre des Finances en personne, Louis Paul Motaze. Banque centrale, communauté des bailleurs de fonds, organismes, entreprises et établissements publics administratifs, Caisse autonome d’amortissement et les opérateurs du système bancaire dans leur ensemble ont été outillés sur les enjeux, les avantages et le fonctionnement du Compte unique du Trésor dont l’institution remonte à 2011 à la faveur de la mise en place du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la Cémac.
Aujourd’hui, le gouvernement est entré dans la phase d’accélération de l’opérationnalisation de cet instrument. Aussi le régime financier de l’Etat de 2018 en son article 79 pose les jalons de l’appropriation des dispositions de cette directive transnationale aux lois nationales.
«Les ressources publiques sont toutes, quels qu’en soient la nature et l’attributaire, encaissées et gérées par les comptables publics. Elles sont versées et conservées dans un compte unique ouvert au nom du Trésor à la Banque des Etats de l’Afrique centrale », dispose l’alinéa de cet article du nouveau régime financier de l’Etat.
La mise en place d’un compte unique au Trésor « devrait permettre d’avoir une vue d’ensemble des avoirs liquides de l’Etat et des entités.
Mise en place depuis 2007 au Cameroun, le Compte Unique du Trésor n’est pas une spécificité camerounaise, encore moins de la sous-région CEMAC. Sa consécration vise à aligner les pratiques nationales aux standards internationalement reconnus en matière de gestion financière en général et de gestion de la trésorerie en particulier.
Comme toutes réformes, la mise en place de cet important outil de gestion de la trésorerie au Cameroun, à suscité de la part des acteurs, des appréhensions, de la méfiance et des réticences. D’où l’initiation d’une opération de sensibilisation desdits acteurs qui a déjà conduit la caravane y relative auprès des parlementaires, de certains correspondants et déposants du Trésor ainsi qu’une partie de la société civile.
L’atelier de ce 23 octobre à Douala constituait donc la deuxième phase de cette caravane qui regroupait toujours en vue de leur sensibilisation au caractère irréversible de cette réforme ainsi qu’aux contours de sa nouvelle architecture, les acteurs de premier plan au rang desquels entre autres, les Chefs d’Exécutifs communaux et les Dirigeants d’Etablissements et d’Entreprises Publiques.