Le CNEF vulgarise sa plateforme informatique
Le lancement a eu lieu le 25 août 2020 à Yaoundé devant les dirigeants des établissements de crédit et de microfinance.
Depuis la création de la plateforme informatique du Comité national économique et financier du Cameroun en 2013, son utilisation reste peu dynamique. Outil automatique de collecte, d’agrégation, d’analyse, de synthèse et de diffusion de données, la mise en place de la plateforme est née de la volonté des pouvoirs publics d’améliorer la transparence et le fonctionnement du secteur financier dans son ensemble, avec pour objectif de disponibiliser les informations fiables sur la qualité des emprunteurs dans un système financier profondément fragilisé.
C’est à l’issue d’une étude ayant abouti à un certain nombre de constats faisant état entre autres d’un coût élevé des services financiers d’une grande préférence du public pour le cash, ou encore des difficultés d’accès aux crédits bancaires que les autorités ont décidé d’inverser la tendance et d’améliorer l’accès au crédit. «Avec cette plateforme, les banques disposent de toutes les informations sur les clients avec qui ils transactent. C’est un outil d’&ide à la décision financière », assure le président de l’Association des professionnels des établissements de crédit du Cameroun, Jean-Paul Missi, par ailleurs directeur général du Crédit Foncier.
Au terme de la campagne qui va s’étendre dans les 10 régions du Cameroun, le CNEF attend de voir l’amélioration du taux de télé-déclarations des données ainsi que leur sincérité, la restauration de la confiance dans l’usage des instruments de paiement scripturaux. Des corrections devront également être apportées à l’asymétrie d’informations entre les prêteurs et les emprunteurs. Il sera question de conditionnant tout octroi de crédit et de délivrance d’instrument de paiement à la consultation préalable et systématique de la plateforme.
De même, l’on devra aboutir à la baisse du taux de créances en souffrance des établissements de crédit et de microfinance et à l’augmentation du taux de consultation des données dans ladite plateforme par les personnes physiques et morales habilitées. «La plateforme permettra à terme de faciliter l’accès au crédit, de réduire les informations asymétriques, d’accroître la performance sociale des banques et des EMF ainsi que la volumétrie et la qualité des crédits octroyés aux agents économiques », assure le directeur national de la BEAC, Blaise Nsom.