Garoua donne le kick-off

Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a procédé au lancement officiel du budget de l’Etat dans la capitale régionale du Garoua le 5 janvier 2022 en présence des autorités de la ville.

La loi des finances de l’exercice 2022, promulguée par le président de la République le 16 décembre 2021 et dont la circulaire, portant instructions relatives à l’exécution des lois de finances, au suivi et au contrôle de l’exécution du budget de l’Etat et des autres entités au titre de l’année budgétaire en cours, a été signée le 30 décembre 2021, est entrée dans sa phase d’exécution officielle. Sa mise en œuvre va se faire dans un contexte de renforcement de la discipline budgétaire. Toute chose qui implique le respect des priorités gouvernementales, des calendriers d’exécution des projets arrêtés dans la loi des finances et des lois et règlements.

Face aux incertitudes liées à la maîtrise des conséquences de la crise sanitaire mondiale dont les effets sur néfastes sur l’économie continuent de paralyser les objectifs de développement, le gouvernement va prioritairement, assure le ministre des Finances, poursuivre la stratégie nationale de riposte au Covid-19 et ses répercussions socio-économiques, en mettant un accent sur la vaccination. Autres priorités que l’enveloppe de 5 752,4 milliards va devoir satisfaire, le ministre des Finances, dans son discours de lancement solennel, a indiqué que le budget de l’Etat pour l’exercice 2022 s’exécute en droite ligne de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement 2020-2030.

Aussi consacre-t-il également ses ressources à la mise en œuvre de la couverture santé universelle, à la prise en charge des pathologies affectant les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, à la matérialisation du plan de reconstruction des régions en crise de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, au maintien de la veille sécuritaire sur toute l’étendue du territoire en raison des menaces multiformes.

Il y a également l’organisation réussie de la Can 2021, la consolidation de la dynamique de croissance engagée avec les grands projets structurants de première génération, la consolidation des acquis de la décentralisation qui bénéficie d’une enveloppe de plus de 242 milliards de Fcfa en 2022. Le processus vient de bénéficier de la signature de quatre textes présidentiels qui marquent une nouvelle avancée dans le transfert des ressources et des compétences. Le champ des bénéficiaires de la dotation générale dédiée à la décentralisation s’est élargi aux mairies de ville.

En matière d’import-substitution, Louis Paul Motaze annonce que 2022 sera l’année de son intensification avec pour objectif de donner aux producteurs locaux des marges de manœuvres leur permettant de produire massivement des denrées alimentaires rentables et accessibles à tous. C’est ainsi qu’une batterie d’exonérations est accordée aux importations de semences animales et végétales améliorées destinées au renforcement de la production animale et agricole.

A contrario, des taxes plus fortes seront appliquées aux produits importés dont l’offre locale est abondante et suffisante ou aux produits qui présentent des externalités négatives sur la production locale. C’est dans cette veine que des droits d’accises seront appliqués aux produits importés qui menacent le développement des filières locales tels le miel naturel, les pommes de terre, les fruits comestibles, le thé ou encore le café. Poivres, piments, gingembre, beurre de cacao même utilisé en intrants n’échapperont pas au fisc.

«En plus de ces importants défis, le budget 2022 doit permettre au gouvernement de veiller d’une part au respect des engagements pris dans le cadre du nouveau programme économique et financier conclu avec le FMI pour la période 2021-2023 et d’autre part, à la mise en œuvre satisfaisante des mesures structurelles contenues dans la feuille de route des programmes d’appui budgétaires négociés avec  les autres partenaires », explique Louis Paul Motaze.

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