C’est l’une des informations à retenir du rapport présenté vendredi dernier à Yaoundé. Un panel de discussions s’en est suivi pour analyser ce document qui évoque tout de même des avancées.

            C’est Antonio David, Chef de Division Adjoint du département Afrique du Fonds Monétaire International (FMI) qu’est revenu la tâche de présenter le rapport sur les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne (édition d’octobre 2024) vendredi le 15 octobre 2024 à Yaoundé devant une assistance constituée des Membres du Gouvernement, conduits par Yaouba Abdoulaye, Ministre Délégué auprès du Ministre  des Finances, d’acteurs du secteur privé et de responsable de la société civile. Un document qui fait de nombreux constats comme le fait que la croissance est toujours faible, l’inflation recule dans de nombreux pays mais demeure préoccupante, le coût toujours élevé des emprunts, les besoins de financement qui demeurent élevés eux aussi, entre autres. Les perspectives ne sont pas favorables non plus avec entre autres facteurs, l’intensification des chocs climatiques, la prorogation du Mpox, la volatilité des cours des produits de base et des marchés financiers. Dans ce contexte, la question ventrale que pose le rapport selon Antonio David est « comment rendre les réformes économiques acceptables du point de vue social ? ». Sa présentation a été suivie de celle de Toomas Orav, Représentant résident du FMI qui lui, s’est davantage appesanti sur les défis de la sous-région CEMAC et du Cameroun en particulier. Après cela, place a été donné aux échanges au travers d’un panel de discussions.

            Le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, L’Ambassadeur Chef de Délégation de l’Union Européenne ont pu à ce moment donner leurs lectures du document. « Il se dégage de ce rapport que la croissance demeure encore faible. Si cette croissance est faible, elle participe à une situation que nous vivons et qui n’est plus de nature à satisfaire les populations qui attendent un partage beaucoup plus équitable et inclusif de la richesse. L’autre chose qui se dégage beaucoup plus dans les notes d’analyse, c’est la situation de l’emploi. Si nous ne solutionnons pas de manière structurelle cet aspect-là, il est difficile d’avoir un développement inclusif et garantir la participation des uns et des autres pour qu’ils ne soient pas des sources d’instabilité à la fois politiques et sociale », indiquera par exemple Alamine Ousmane Mey. Le secteur privé, au rebond, a également fait quelques observations et pour Célectin Tawamba, Président du Groupement des Entreprises du Cameroun, il faut reconnaitre l’échec collectif et faire des choix courageux. « On a besoin de plus d’argent. On a besoin d’endettement pour faire des routes, pour soutenir l’entrepreneuriat, entre autres », ajoutera-t-il. Daniel Claude Abate du Mouvement des Entreprises du Cameroun va regretter que le Zone de libre-échange n’ait pas été abordée dans le rapport.                                                «Les présentations et échanges nous invitent approfondir la réflexion relativement à l’assainissement du cadre macroéconomique ».

                                                                                                                      Cameroon Tribune

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