Cette conférence annuelle s’est tenue au lendemain de la conclusion de la revue avec l’institution financière qui va débloquer 65 milliards FCFA dans le cadre de ce programme économique et financier.

« Ce nouveau programme devrait permettre de renforcer notre viabilité extérieure et à rehausser les réserves de change de la BEAC. » Propos du Ministre des Finances, Louis Paul Motaze, se réjouissant des nouveaux contours de la coopération entre le Cameroun et le Fonds Monétaire International dans son allocution d’ouverture de la conférence annuelle le 25 février 2022 à Yaoundé. « Bien plus, le programme devrait permettre d’atteindre également une croissance forte, soutenue et inclusive, appuyée pas des financements adéquats et une politique budgétaire compatible avec la lutte contre l’expansion de la pandémie du coronavirus, la reprise de la croissance économique et la réduction de la pauvreté », a poursuivi le chef de département. A préciser que le conseil d’administration du FMI a conclu favorablement sa revue le 23 février 2022. Ce qui va permettre un déblocage de 65 milliards FCFA. Ce qui porte à 160 milliards FCFA le montant des décaissements du FMI dans le cadre de ce nouveau programme économique et financier conclu le 2 août 2021. C’est donc à juste titre que cette conférence annuelle avait pour thème : « Enjeux et attentes du programme économique et financier avec le FMI 2021-2024. » Ce nouveau programme économique et financier intervient dans un contexte économique marqué par les effets de la pandémie à corona virus.

Cette conférence annuelle, outre l’allocution inaugurale du chef de département, a été meublé par des exposés. Jean Tchoffo, en sa qualité de Président du Comité Technique de Suivi des politiques économiques (CTS), indiquera alors que la mise en œuvre satisfaisante dudit programme par les administrations passe par le respect des engagements convenus avec les partenaires dans les délais arrêtés, la mobilisation des appuis budgétaires dans les délais entre autres. Le Directeur Général du Budget,  Cyrill Edou Alo’o, a quant à lui entretenu l’auditoire sur la mobilisation des recettes non fiscales (RNF). Pour lui, la mise en œuvre de la SND30requiert d’importants moyens financiers pour développer l’économie d’où la nécessité de poursuivre le processus d’optimisation et de mobilisation desdites recettes afin d’adresser considérablement leur visibilité et leur contribution effective à la couverture des charges publiques.

Pour ce qui est de la mise en place du Compte Unique du Trésor (CUT), Achille Nestor Basahag,Directeur de la Comptabilité Publique au Ministère des Finances, s’est chargé de donner plus amples informations sur cette réforme. Il a insisté sur les changements induits par le régime financier de 2018, document sur lequel l’Etat se fonde pour implémenter le CUT. La compétitivité des entreprises publiques a aussi préoccupé les participants à cette conférence annuelle. Martial Valéry Zang, Président du Comité Technique de Réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques (CTR), a ainsi présenté l’impact des entreprises publiques sur les performances des Finances Publiques.

Au terme de ces exposés, Gilbert Didier EDOA, Secrétaire Général du Ministère des Finances, en sa qualité de modérateur des échanges s’est chargé de communiquer les recommandations de cette conférence annuelle : l’appropriation du Programme Economique et Financier par les responsables du MINFI, l’adoption des conditions adéquates favorables à l’exécution dudit programmeIl a été préconisé en outre de dresser une matrice de responsabilité des actions à mettre en œuvre et de s’assurer du suivi constant pour l’atteinte des objectifs poursuivis par le gouvernement.

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