Des ├®changes anim├®s et fructueux

La table ronde qui a suivi lÔÇÖouverture de la conf├®rence a permis dÔÇÖapprofondir la r├®flexion sur la mobilisation des recettes et la pr├®servation de la viabilit├® de la dette publique.

imgconf20174 350Le premier panel ├®tait consacr├® ├á la dette publique au Cameroun. Pour planter le d├®cor, les participants ont suivi en guise dÔÇÖintroduction un expos├® du directeur g├®n├®ral adjoint de la Caisse autonome dÔÇÖamortissement (CAA), John Kendem Forghap. Dans le r├┤le de mod├®rateur, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey. A ses c├┤t├®s, deux directeurs g├®n├®raux du minist├¿re des Travaux publics (MM. Abouna et Assamba), les repr├®sentants r├®sidents du Fonds mon├®taire international (FMI) et de la Banque africaine de d├®veloppement (BAD), et Elisabeth Huybens, directrice des op├®rations pour la Banque mondiale avec comp├®tence sur le Cameroun, la Gabon, la Guin├®e ├®quatoriale, lÔÇÖAngola, Sao Tome et Principe. Apr├¿s lÔÇÖexpos├®, chaque participant a fait ses observations. Elisabeth Huybens a recommand├® de bien prioriser les projets pour lequel le Cameroun va sÔÇÖendetter. Il faut que ce soit des projets qui vont aider ├á augmenter la croissance de fa├ºon inclusive et cr├®er les imp├┤ts ├á pr├®lever. Puis, veiller ├á la compl├®mentarit├® entre les diff├®rents projets, ├¬tre vigilant dans les minist├¿res au moment de la planification, veiller ├á la maturit├® des projets avant de sÔÇÖendetter sinon on va commencer ├á rembourser alors quÔÇÖon nÔÇÖa encore rien consomm├®. Sur la mise en ┼ôuvre des projets, elle a pr├®conis├® dÔÇÖam├®liorer les proc├®dures de passation des march├®s et de compensation des populations en cas de d├®guerpissement. Puis, de mettre lÔÇÖaccent sur les r├®formes structurelles qui peuvent augmenter le rendement des projets sur le long terme et sÔÇÖengager dans des partenariats publics/priv├®s.

Quant ├á Racine Kane, le repr├®sentant r├®sident de la BAD, il a recommand├® dÔÇÖaugmenter les exportations, puis de les diversifier afin dÔÇÖam├®liorer le profil de la dette, am├®liorer la r├®alisation des projets sans attendre que les lenteurs soient point├®es du doigt par les bailleurs de fonds, am├®liorer la qualit├® de la d├®pense publique, renforcer le cadre de planification, mieux identifier les projets et am├®liorer leur qualit├®, renforcer la maturation des projets en faisant de bonnes ├®tudes techniques, mettre en place un fonds de maturation des projets, etc.

imgconf20173 350En ce qui concerne le second panel, il a port├® sur lÔÇÖoptimisation de la mobilisation des ressources fiscales en 2017. Des op├®rateurs du secteur priv├® ont particip├® ├á la r├®flexion, ├á lÔÇÖinstar du nouveau directeur g├®n├®ral de la Soci├®t├® anonyme des brasseries du Cameroun (SABC), le secr├®taire ex├®cutif du Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) qui ├®taient aux c├┤t├®s des directeurs g├®n├®raux des Imp├┤ts et des Douanes et du repr├®sentant r├®sident du FMI. Dans le r├┤le de mod├®rateur, toujours le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey. LÔÇÖexpos├® introductif a ├®t├® pr├®sent├® par le nouveau DG des Brasseries ainsi que deux de ses collaborateurs. Ils ont insist├® sur le contexte ├®conomique qui est plus morose au Cameroun aujourdÔÇÖhui plus que par le pass├®. Une situation qui impacte n├®gativement lÔÇÖactivit├® de la SABC qui subit ┬½ une forte pression fiscale ┬╗. Et les contr├┤les fiscaux ainsi que lÔÇÖampleur des redressements suscitent la crainte de lÔÇÖactionnaire majoritaire qui est le groupe Castel, a d├®clar├® le directeur g├®n├®ral. Il a enfin plaid├® pour une fiscalit├® de d├®veloppement plus ├®quitable ├á ses yeux, une fiscalit├® orient├®e avec valeur ajout├®e et la pause fiscale. R├®agissant apr├¿s ├á cet expos├®, le directeur g├®n├®ral des Imp├┤ts, Modeste Mopa Fatoing, a battu en br├¿che avec maestria la plupart des affirmations, insistant sur le fait que la SABC op├¿re dans un secteur marqu├® par les externalit├®s n├®gatives, dÔÇÖo├╣ les droits dÔÇÖaccises pour d├®courager la consommation excessive des boissons alcoolis├®es par les populations. Le ministre des Finances a pr├®cis├® pour sa part que le taux de pression fiscale au Cameroun se situe entre 16 et 17%, en dessous des benchmarks comparables car on devrait se situer ├á 20% normalement. Il faut, dÔÇÖapr├¿s lui, trouver un difficile ├®quilibre et cÔÇÖest dans le dialogue et la compr├®hension mutuelle quÔÇÖon y parviendra, a-t-il conclu.

La conf├®rence sÔÇÖach├¿ve ce jour avec au programme, cette matin├®e, la restitution des travaux des r├®unions sectorielles et lÔÇÖadoption des recommandations. Dans lÔÇÖapr├¿s-midi, il y aura d├¿s 14h30, la lecture du Rapport g├®n├®ral des travaux, la remise des d├®corations aux personnels m├®ritants, la remise des cadeaux aux personnels en fin de carri├¿re, le message de v┼ôux du secr├®taire g├®n├®ral, Gilbert Didier Edoa, et le discours de cl├┤ture du ministre des Finances.

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