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Avenir du franc CFA : c’est aux Africains d’en décider
Le ministre français des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin, en présence de son homologue camerounais, Alamine Ousmane Mey, lÔÇÖa r├®it├®r├® ├á Yaound├® le 9 avril 2016 lors de la conf├®rence de presse marquant la fin de la premi├¿re r├®union semestrielle des ministres des Finances de la Zone franc pour lÔÇÖann├®e en cours. Voici ce quÔÇÖon peut retenir de lÔÇÖ├®change avec les journalistes.
1-Sur le d├®bat concernant lÔÇÖavenir du F CFA
Le d├®bat sur lÔÇÖavenir du F CFA ne faisait pas officiellement partie de lÔÇÖordre du jour de la premi├¿re r├®union semestrielle des ministres des Finances de la Zone franc pour lÔÇÖann├®e 2016. Mais, comme on pouvait sÔÇÖy attendre,  la question qui taraude les esprits a occup├® une place de choix lors de la conf├®rence de presse qui a suivi la publication du communiqu├® de presse, un document lui aussi muet sur ce sujet controvers├®.                                                                      Juste apr├¿s le propos liminaire dÔÇÖAlamine Ousmane Mey, ministre des Finances du Cameroun  et  celui de Michel Sapin, ministre fran├ºais des Finances et des Comptes publics,  les journalistes ont ouvert les hostilit├®s. A la question de savoir quelles sont les r├®formes pr├®vues dans la cadre des ├®volutions attendues en relation avec lÔÇÖavenir du F CFA, Michel Sapin,  qui a apparemment  pris le soin de bien ├®laborer sa r├®ponse sur le sujet, a une fois de plus indiqu├® que ┬½ la France est disponible pour des ├®volutions dans les aspects concernant la gouvernance de la Zone franc, la g├®ographie et les moyens dÔÇÖaction ┬╗. Il a ajout├® que ┬½ la France apporte ├á la Zone franc une garantie de stabilit├®. Elle vient en appui et ne d├®cide pas ├á la place des pays africains. Si des propositions sont faites par les responsables des pays concern├®s, nous sommes ouverts ├á toute ├®volution car le monde bouge et ├®volue. Nous sommes pour une zone efficace au service du d├®veloppement ├®conomique et social ┬╗. Michel Sapin poursuivra en affirmant que lÔÇÖint├®r├¬t de la France dans cette affaire cÔÇÖest la stabilit├® du f CFA quÔÇÖelle garantit sans limite, et le compte dÔÇÖop├®rations log├® au tr├®sor fran├ºais est, dÔÇÖapr├¿s lui, la contrepartie de cette garantie. A titre de comparaison, le ministre fran├ºais a fait observer que dans le contexte actuel,  les pays africains qui ne sont pas dans la Zone franc ont une croissance ├®conomique en berne, des d├®ficits qui augmentent et une monnaie qui se d├®value. La France est dans le dialogue et dans lÔÇÖaccompagnement avec ses partenaires africains de la Zone franc, a-t-il martel├®.

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A la suite de Michel Sapin, le gouverneur de la Banque de France, Fran├ºois Villeroy de Galhau, r├®agissant ├á une question sur le compte dÔÇÖop├®rations,  a d├®clar├® que ce compte est r├®mun├®r├® ├á un taux dÔÇÖint├®r├¬t sup├®rieur ├á celui pratiqu├® en Zone euro. Le compte dÔÇÖop├®rations est dÔÇÖapr├¿s lui un m├®canisme favorable aux pays africains eux-m├¬mes. Pratiquement accul├® par la presse, il indiquera par la suite que le taux plancher  de r├®mun├®ration est de 0,75%, avec une garantie de la valeur du F CFA en Droits de tirages sp├®ciaux (DTS).                                          Pour sa part, Alamine Ousmane Mey dira que les relations de coop├®ration au sein de la Zone franc ne sont pas fig├®es. ┬½ Nous sommes dans un cadre de partenariat dont le r├®sultat est la stabilit├® de notre monnaie. Nous travaillons pour apporter des solutions aux d├®fis auxquels nous sommes confront├®s. Le dialogue est franc, ouvert et sinc├¿re ┬╗, a rassur├® le ministre camerounais des Finances.
2- Sur lÔÇÖinterchangeabilit├® des francs CFA
Les journalistes ont ├®galement voulu en savoir plus sur ce qui est fait pour un retour ├á lÔÇÖinterchangeabilit├® du F CFA circulant en Afrique de lÔÇÖOuest et sur celui utilis├® en Afrique centrale. Lucas Abaga Nchama, le gouverneur de la Banque des Etats de lÔÇÖAfrique Centrale (BEAC), a indiqu├® que cette interchangeabilit├® cÔÇÖest pour bient├┤t. ┬½ Je ne donnerai pas de date ┬╗, a-t-il dit, ┬½ mais lÔÇÖinterchangeabilit├® aura lieu pour renforcer lÔÇÖint├®gration entre la CEMAC et lÔÇÖUEMOA ┬╗, a-t-il promis. Son homologue de la Banque Centrale des Etats de lÔÇÖAfrique de lÔÇÖOuest (BCEAO), Kone Ti├®moko Meyliet, a fait savoir que les deux banques centrales ont d├®j├á  travaill├® sur le dossier mais que malheureusement, les risques sont devenus beaucoup plus importants avec la circulation des signes mon├®taires, raison pour laquelle il faut renforcer le dispositif. A ce propos, il a indiqu├® que le travail se fait dans le domaine de la connexion des moyens ├®lectroniques de paiement et que le volet des ├®changes de billets est en cours. Bient├┤t, on mettra en place le dispositif pour que les personnes qui le souhaitent puissent faire des transactions sur cette base-l├á ┬╗, a-t-il conclu.
3-Sur les r├®ponses ├á apporter ├á la baisse des cours des mati├¿res premi├¿res
Le ministre Alamine Ousmane Mey, ├®voquant les politiques ├á mettre en ┼ôuvre en r├®ponse ├á la baisse des cours des mati├¿res premi├¿res, dont le p├®trole en particulier, a insist├® sur la n├®cessit├® de mobiliser plus de recettes fiscales internes, en ├®largissant davantage lÔÇÖassiette. La possibilit├® de recourir aux ressources g├®n├®rales du FMI a aussi ├®t├® envisag├®e. Tout comme le d├®veloppement des partenariats public-priv├® dans le cadre du financement des projets dÔÇÖinfrastructures. Ce qui passe par lÔÇÖassainissement du climat des affaires et la mise en place des cadres juridiques plus attractifs. ┬½ Il faut pouvoir mobiliser des ressources longues ├á des taux dÔÇÖint├®r├¬t raisonnables ┬╗, a-t-il conclu sur ce point.

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