Journ├®e Portes Ouvertes du Tr├®sor

Comment promouvoir la microfinance au Cameroun ?

            imgpromdgt350 3Le sujet ├®tait au centre de la journ├®e th├®matique de la Direction G├®n├®rale du Tr├®sor, de la Coop├®ration Financi├¿re et Mon├®taire, organis├®e le 17 f├®vrier 2017 au Palais des Congr├¿s de Yaound├® ├á la foire Promote 2017.

           Les Etablissements de microfinance (EMF) contribuent ├á hauteur de 10% au financement de lÔÇÖ├®conomie nationale. Malgr├® cet apport remarquable, le secteur de la microfinance rencontre des difficult├®s allant jusquÔÇÖ├á la fermeture de certaines EMF. On est pass├® ainsi de 652 EMF dans les ann├®es 2000 ├á 412 EMF en 2016 avec comme cons├®quence le d├®sarroi de la client├¿le qui a vu son ├®pargne se volatiliser sans garantie de remboursement; la perte des emplois et la faillite des investissements de certains promoteurs. La situation est pr├®occupante, il faut rem├®dier ├á cela en restaurant la cr├®dibilit├® des EMF afin que les ├®pargnants retrouvent la s├®r├®nit├® de leur ├®pargne. CÔÇÖest donc ├á juste titre que la DGTCFM, sous lÔÇÖimpulsion de son Directeur G├®n├®ral Sylvester Moh Tangongho, a entretenu le public sur le th├¿me : ┬½ le d├®fi de la stabilit├® du secteur de la microfinance au Cameroun ┬╗ avec comme mod├®rateur Jean Claude MBA, Pr├®sident de la Commission des March├®s Financiers du Cameroun.

           DÔÇÖentr├®e de jeu Ahmadou Bouba, Chef de la Division de la Microfinance ├á la DGTCFM a ├®num├®r├® les nombreux dysfonctionnements qui concourent ├á rendre ce secteur peu stable, peu fiable et peu serein. Pour lÔÇÖessentiel, il sÔÇÖagit de la faiblesse de la gouvernance due ├á une insuffisance institutionnelle : d├®tournement des fonds par les dirigeants, octroi des cr├®dits sans garantie, d├®faut de manuel de proc├®dure, gestion incertaine des risques, manque de confiance des clients quant ├á la s├®curisation de leur ├®pargne, insuffisance et inad├®quation du service offert.

           LÔÇÖintervenant a rappel├® lÔÇÖimportance du secteur de la microfinance dans le d├®veloppement du pays et la lutte contre la pauvret├®. CÔÇÖest un domaine qui sÔÇÖappr├®hende comme une activit├® exerc├®e par les entit├®s agr├®├®es nÔÇÖayant pas le statut de banque ou dÔÇÖ├®tablissement financier et qui pratiquent ├á titre habituel les op├®rations de cr├®dit et de collecte de lÔÇÖ├®pargne et offrent des services financiers sp├®cifiques au profit des populations ├®voluant pour lÔÇÖessentiel en marge du circuit bancaire traditionnel. La stabilit├® financi├¿re de ce secteur passe par les mesures prises par lÔÇÖautorit├® mon├®taire qui est le Minist├¿re des Finances et la Commission Bancaire de lÔÇÖAfrique Centrale (COBAC) qui exerce un pouvoir r├¿glementaire et un pouvoir de contr├┤le sur les EMF.

             La strat├®gie mise en ┼ôuvre pour promouvoir la microfinance au Cameroun consiste donc ├á poursuivre les mesures dÔÇÖassainissement du secteur et ├á pr├®venir les risques syst├®miques qui peuvent endommager le tissu financier national. Ainsi les EMF ne sont pas autoris├®es ├á effectuer des op├®rations avec lÔÇÖext├®rieur en raison des probl├¿mes de change. En outre ils nÔÇÖont pas directement acc├¿s ├á la BEAC (ils doivent passer par des banques). Il sÔÇÖagira aussi de mettre en place un m├®canisme de garantie avec un fonds qui sera aliment├® par les partenaires au d├®veloppement en facilitant lÔÇÖacc├¿s des EMF au refinancement.

             Le dispositif de contr├┤le est assur├® par la COBAC au moins une fois par an. Ce contr├┤le sera renforc├® par celui des personnels du Minist├¿re des Finances au moins une fois par an dans chaque EMF pour am├®liorer le secteur. Aux promoteurs des EMF qui se sont plaints du tableau peu reluisant fait sur les EMF, le DGTCFM a rappel├® que le th├¿me choisi visait ├á relever les points qui menacent la stabilit├® de ce secteur pour les corriger parce que la microfinance occupe une place pr├®pond├®rante dans le d├®veloppement du pays : il faut donc lui permettre de contribuer efficacement au financement de lÔÇÖ├®conomie nationale dont lÔÇÖambition est de faire du Cameroun un pays ├®mergent ├á lÔÇÖhorizon 2035.

 

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