Vers une reforme de la surveillance multilat├®rale en zone CEMAC
Le Ministre des Finances a pr├®sid├® le 21 juillet 2015 un s├®minaire dont le th├¿me portait sur la ┬½ surveillance multilat├®rale dans la CEMAC : Exp├®riences et perspectives ┬╗. Cette rencontre r├®gionale de haut niveau visait ├á r├®former le dispositif de surveillance multilat├®rale communautaire ├á lÔÇÖeffet de donner une nouvelle orientation et un nouveau plafond aux crit├¿res de convergence des six Etats membres de la CEMAC.
Pendant trois jours, pr├¿s de 200 participants venus du Tchad, Cameroun, Gabon, R├®publique centrafricaine, Guin├®e Equatoriale et du Congo, ont ├®valu├® la surveillance active de lÔÇÖenvironnement ├®conomique de la zone CEMAC, et propos├® une r├®forme coh├®rente et dÔÇÖapplication simple aux Etats membres. CÔÇÖest dans cette optique que la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le D├®veloppement International (FERDI), a expos├® sur les r├®sultats dÔÇÖune ├®tude command├®e par la Commission.
DÔÇÖapr├¿s celle-ci, les crit├¿res et les indicateurs actuels de surveillance multilat├®rale des politiques budg├®taires des Etats de la CEMAC (solde budg├®taire, endettement, arri├®r├®s de paiement, inflationÔǪ) adopt├®s en 2001, ne sont ni ┬½ faciles ├á calculer ┬╗, ni ┬½ non manipulables et rapidement disponibles ┬╗. Pis, ils ne sont pas ┬½ d├®finis de mani├¿re ├á ce que leur suivi permette dÔÇÖappr├®cier la viabilit├® ├á long terme des finances publiques et leur impact sur la situation conjoncturelle comme sur le potentiel de croissance et de convergence r├®elle des ├®conomies dans la longue dur├®e ┬╗.
Le cabinet FERDI fait remarquer que ces indicateurs ┬½ peinent ├á prendre en compte lÔÇÖh├®t├®rog├®n├®it├® des pays de la CEMAC ┬╗. DÔÇÖo├╣ la n├®cessit├® de les r├®former. En gros, lÔÇÖ├®tude de la Fondation FERDI donne ├á voir les insuffisances du dispositif actuel li├®es notamment aux aspects organisationnel, institutionnel et intrins├¿ques aux crit├¿res de convergence. En effet, malgr├® les avanc├®es en mati├¿re de stabilit├® macro├®conomique, notamment la ma├«trise de lÔÇÖinflation, la reprise de la croissance ├®conomique, le dispositif actuel ne permet plus dÔÇÖassurer de mani├¿re pertinente la viabilit├® des politiques budg├®taires.
JusquÔÇÖici, ├á indiqu├® le pr├®sident de la Commission Pierre Moussa, les Etats de la zone communautaire ├®taient tenus dÔÇÖavoir un encours de la dette publique inf├®rieur ou ├®gale ├á 70% du Produit int├®rieur brut (PIB) nominal. Mais, si ce crit├¿re est si bien respect├® aujourdÔÇÖhui, cÔÇÖest parce quÔÇÖil ┬½ nÔÇÖexerce plus de contrainte apr├¿s les annulations de dette ┬╗. D├¿s lors, soutient la Fondation FERDI, ┬½ il autorise des rythmes de r├®-endettement excessif ┬╗. Aussi, la Fondation propose, en plus de ramener le plafond du stock de la dette nominale de 70% du PIB ├á 60%, de combiner le crit├¿re de plafond ├á celui ┬½ dÔÇÖaccroissement ┬╗.
PCA