Les magistrats et les officiers de police judiciaire reçoivent depuis ce 16 mars 2022 un programme de formation sur la gestion des dossiers de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
» La lutte est effective depuis plus de 17 ans aujourd’hui, mais le séminaire d’aujourd’hui rentre dans le cadre de l’efficacité de cette lutte parce qu’effectivement on s’est rendu compte que les informations sont fournies aux autorités de poursuite mais les décisions ne sont pas rendues notamment en ce qui concerne les problèmes de blanchiment » a déclaré à la presse Hubert Ndé Sambone, Directeur de l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF). C’était à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du séminaire de formation et de sensibilisation des magistrats et officiers de police judiciaire sur la conduite des enquêtes en rapport avec le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, présidée par le Ministre des Finances Louis Paul Motaze ce 16 mars 2022 à l’hôtel Mont Febe de Yaoundé. Comme l’a indiqué le membre du Gouvernement, cette session qui s’achève ce 17 mars 2022, est la première d’une série de quatre à organiser pour les magistrats civils et militaires, mais aussi les officiers de police judiciaire de la police et de la gendarmerie nationale.
Durant cette session de 48 heures, les participants de la Région du Centre, du Sud et de l’Est, sont entretenus par les spécialistes des Ministères de la justice et de la défense, mais également de la police et de l’ANIF. Placé sous le thème : « la gestion des dossiers de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme pars les autorités d’enquêtes et de poursuites », ledit programme de formation a pour objectif : l’amélioration de l’efficacité des autorités d’enquêtes et de poursuites dans la gestion et le traitement des dossiers de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. « Je sais que la matière peut être difficile, du fait de l’ingéniosité des criminels qui complexifient les opérations. Mais face à l’ingéniosité des délinquants, nous devons opposer un professionnalisme qui passe par des formations adéquates » a indiqué Louis Paul Motaze.
Durant cette session de 48 heures, les participants de la Région du Centre, du Sud et de l’Est, sont entretenus par les spécialistes des Ministères de la justice et de la défense, mais également de la police et de l’ANIF. Placé sous le thème : « la gestion des dossiers de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme pars les autorités d’enquêtes et de poursuites », ledit programme de formation a pour objectif : l’amélioration de l’efficacité des autorités d’enquêtes et de poursuites dans la gestion et le traitement des dossiers de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. « Je sais que la matière peut être difficile, du fait de l’ingéniosité des criminels qui complexifient les opérations. Mais face à l’ingéniosité des délinquants, nous devons opposer un professionnalisme qui passe par des formations adéquates » a indiqué Louis Paul Motaze.
Il faut rappeler qu’en 2020, le Cameroun a achevé sa première Evaluation Nationale des Risques (ENR) en matière des luttes contre le blanchiment des capitaux, de financement du terrorisme. Celle-ci a révélé que les risques de blanchiment d’argent au Cameroun ont un niveau « élevé ». Ce niveau de risque national est la conséquence de la menace nationale qui a été notée « élevée », tandis que la vulnérabilité nationale est jugée « moyennement élevée ». Le financement du terrorisme quant à lui a été évalué à un niveau de risque « élevé », du fait de la notation combinée de la menace « élevée » et de la vulnérabilité dont le taux a été jugée « moyennement élevé ». l’un des facteurs les plus importants identifiés au cours de cette évaluation comme source de vulnérabilité, est une quasi-absence d’enquêtes, de poursuites et de jugements des crimes de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, qui tireraient leur source dans l’insuffisance d’expertise des autorités en charge du traitement des dossiers de blanchiment. Le bien-fondé de ce séminaire, ne s’en trouve donc que justifié.