CÔÇÖest au moment où le gouvernement tend à faire du programme des grandes réalisations un véritable socle de l’émergence du pays ) l’horizon 2035, que les directions stratégiques du ministère des Finances se mettent ensemble pour c├®l├®brer et donner ├á voir sur les r├®formes fondamentales ayant guid├® et encadr├® lÔÇÖaction des finances publiques ├á travers lÔÇÖinformatique. V├®ritable levier de la r├®volution du travail des administrations, lÔÇÖinformatique est c├®l├®br├®e au cours du premier salon des partenaires de lÔÇÖinformatique (SAPI) sous le th├¿me : ┬½lÔÇÖInformatique au service de la croissance┬╗.
Au cours de la le├ºon inaugurale de cet ├®v├¿nement qui sÔÇÖach├¿ve ce vendredi 19 septembre 2014, et qui a vu la participation de cinq membres du gouvernement, Alamine Ousmane Mey a tenu ├á d├®montrer son importance, dÔÇÖautant plus quÔÇÖil ┬½fait remonter en surface lÔÇÖ├®pineuse question de la mise en coh├®rence des syst├¿mes dÔÇÖinformation de lÔÇÖEtat en g├®n├®ral et du minist├¿re des Finances en particulier. Aussi a-t-il invit├® les uns et les autres ├á formuler des suggestions qui, ├á lÔÇÖavenir, permettront de tirer tous les avantages possibles concourant ├á lÔÇÖexistence dÔÇÖun syst├¿me dÔÇÖinformation moderne, fiable, s├®curis├®, efficace et efficient.
Pour contextualiser le vent de r├®formes ayant abouti ├á la r├®volution en cours au minist├¿re, Alamine Ousmane Mey a convoqu├® lÔÇÖhistoire afin de donner ├á voir sur la progression des instruments de pilotage ├®conomique et budg├®taire. Cette perspective historique dont la richesse a permis dÔÇÖexplorer les ann├®es grises de lÔÇÖajustement structurel, de revisiter les moyens et les m├®thodes qui ont conduit ├á la stabilisation des ├®quilibres macro├®conomiques et dÔÇÖenvisager avec s├®r├®nit├® la relance de lÔÇÖ├®conomie dans le but de r├®duire la pauvret├®, a mis en lumi├¿re les trois d├®cennies de r├®formes initi├®es par le gouvernement afin de parvenir en 2006, ├á lÔÇÖatteinte de lÔÇÖInitiative PPTE.
Les personnels des directions g├®n├®rales du Tr├®sor de la coop├®ration financi├¿re et mon├®taire, des Imp├┤ts, des Douanes, et du Budget, bras techniques de la gestion des finances publiques, ont par la suite ├®t├® entretenus sur les nouvelles exigences de performance qui impliquent une optimisation des capacit├®s op├®rationnelles et manag├®riales de tout le syst├¿me informatique. Car, depuis 1960 quÔÇÖil a ├®t├® mis en place, son d├®veloppement sÔÇÖest articul├® autour des fonctions inh├®rentes ├á la collecte des ressources de lÔÇÖEtat ├á travers les Douanes et les imp├┤ts, les recettes du tr├®sor et la gestion budg├®taire avec pour trame de fond le traitement de la solde. ┬½Chacune de ces fonctions a b├®n├®fici├® dÔÇÖun traitement informatique┬╗, souligne le ministre des Finances.
Gr├óce ├á lÔÇÖam├®lioration des moyens et des syst├¿mes de communication, le gouvernement a engag├® en 2003, un vent de r├®formes qui a conduit ├á lÔÇÖinterconnexion de toutes les applications pour davantage dÔÇÖefficacit├® ├á travers le Syst├¿me int├®gr├® de gestion des finances publiques (SIGEFI). Du coup, chaque structure a-t-elle d├®velopp├® ses propres applications. Ce qui a rendu laborieux et difficiles les ├®changes. Pour plus de performance et de fluidit├® dans le travail des structures, un sch├®ma directeur informatique, nouvelle vision du d├®veloppement informatique du minist├¿re des Finances, dont le but vise lÔÇÖarrimage aux exigences du nouveau r├®gime financier, a ├®t├® adopt├®.
V├®ritable pari de la modernit├®, de la performance, de lÔÇÖefficacit├®, de la s├®curit├® de lÔÇÖint├®gration et de la disponibilit├®, cette bible des informaticiens des finances publiques prendra corps en deux phases. La premi├¿re consistera en lÔÇÖadaptation des applications existantes et la consolidation des r├®seaux. Ce qui donnera lieu ├á une interconnexion de lÔÇÖensemble des structures du minist├¿re. La cr├®ation dÔÇÖun r├®seau qui va r├®duire lÔÇÖ├®miettement des applications actuelles bouclera la seconde phase de ce programme.
Pour le ministre des Finances, lÔÇÖobjectif ├á terme est de disposer dÔÇÖun ┬½r├®seau informatique plus accessible pour une information budg├®taire plus transparente┬╗. Un infocentre, prolongement des proc├®dures en lignes exp├®riment├®es ├á la douane et aux imp├┤ts, servira de fen├¬tre sur les besoins des usagers de la solde, de la fiscalit├® et du budget.
Cette autre r├®volution permettra dÔÇÖaligner le pays sur les normes internationales car, chaque administration disposera ├á terme de son propre r├®seau arrim├® au r├®seau central de lÔÇÖadministration budg├®taire du Cameroun. CÔÇÖest pourquoi, en plus de cette le├ºon inaugurale, les participants suivent des expos├®s sur le sch├®ma directeur informatique, la modernisation du syst├¿me de gestion des finances publiques, la d├®mat├®rialisation appliqu├®e ├á la gestion des finances publiques ou encore le nouveau syst├¿me de gestion des ressources humaines et la paie des personnels de lÔÇÖEtat (SIGIPES II).