REHABILITATION DE LA SONARA  : L’OPTION DU PARTENARIAT PUBLIC – PRIVE EN VUE

            Trois ans après l’incendie qui a ravagé les unités de la raffinerie, le comité interministériel consacré à la restructuration de la Sonara qui s’est tenu ce 12 mai 2022, avait pour but, de jeter les bases de la mise en œuvre du plan de restructuration proposé par le Comité Technique de Réhabilitation des Entreprises Publiques et Parapubliques, telle qu’instruit par le Chef de l’Etat.

Réunion du comité interministériel pour la réhabilitation de la SONARA

            Le 22 avril 2022, le Chef de l’Etat a marqué son accord au comité ministériel chargé de la réhabilitation et la reconstruction de la Société Nationale de Raffinage (SONARA), d’engager son plan de mise en œuvre à cet effet. De manière plus concrète, il est question de réhabiliter et reconstruire les unités de production détruites par l’incendie du 31 mai 2019, ayant ravagé une bonne partie des installations de la raffinerie. De plus, il sera aussi et surtout question de l’achèvement du projet « SONARA 2010 », qui avait débuté en 2008, mais dont la première phase n’est jusqu’ici pas achevée. En d’autres termes, il s’agit en plus de la reconstruction des unités détruites, les moderniser et installer un hydro tracteur qui permettra de mieux raffiner les bruts lourds du Cameroun et de la sous-région, et réduire ainsi les pertes induites par l’utilisation de l’ancienne infrastructure. 

La réunion du comité interministériel qui s’est tenue ce 12 mai et présidée par le Ministre des Finances, Louis Paul Motaze, assisté de ses homologues du Travail et de la Sécurité Sociale ainsi que de l’Eau et de l’Energie, visait donc à jeter les bases de la mise en œuvre immédiate dans les meilleurs délais de ces hautes instructions du Chef de l’Etat.

Selon les instructions du Chef de l’Etat, la mise en œuvre de la réhabilitation/reconstruction de la SONARA, s’inscrira dans le cadre d’un partenariat public-privé en tenant compte d’un ensemble de modalités notamment le cadre juridique, le cadre institutionnel et les modalités de financement. Au rang de ce qui devra être mis en œuvre, l’on note un certain nombre de mesures préalables dont entre autres la reconstruction des fonds propres de l’entreprise et une étude technico-administrative et financière qui fixera les coûts détaillés et les schémas à suivre.

Il faut le rappeler, en injectant les 250 milliards de FCFA à mobiliser, les pertes de l’entreprise seront réduites de 45% à 7%. L’objectif étant de traiter le pétrole brut camerounais à moindre coût, afin de réduire considérablement les subventions de l’Etat envers ladite entreprise. De plus, avec les investissements à consentir, l’Etat du Cameroun réduirait sa dépendance au pétrole brut importé qui est par la suite traité localement.

Admin

Recent Posts

DETTE EXTERIEURE : POURQUOI LE CAMEROUN EST CLASSE PARMI LES PAYS AFRICAINS LES MOINS ENDETTES ?

Au 31 mars 2025, l’encours total de la dette du secteur public s’élève à 14 442…

7 jours ago

RAPPORT STRATEGIE DE FINANCEMENT DES RISQUES DE CATASTROPHES AU CAMEROUN

Le Cameroun en raison de sa diversité géographique et climatique, est exposé à de multiples…

3 semaines ago

CIEP 2025: MINT – délimiter le nombre d’indicateurs par programme

              Les membres du CIEP ont invité le Ministère des Transports (MINT) à revoir son…

3 semaines ago

COMPTE-RENDU DE LA SOIXANTE HUITIEME SESSION DU COMITE ITIE

Le Professeur FUH Calistus Gentry, Ministre des Mines, de l'Industrie et du Développement Technologique (MINMIDT)…

3 semaines ago

MINTP : les travaux de la revue du cadre organique en cours de finalisation

          Comme l’exige la méthodologie des assises du CIEP, lors de son passage devant les…

3 semaines ago

MINHDU : affiner la formulation des indicateurs

            La revue des programmes du Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU) a…

3 semaines ago