Au cours du premier semestre de l’exercice 2021, le budget de l’Etat s’est exécuté dans un contexte marqué au plan international par : (i) la poursuite de la pandémie et l’accélération de la recherche sur le vaccin anti-COVID-19 ; (ii) une contraction de l’économie mondiale enregistrée en 2020, avec un taux de croissance estimé à -3,3% contre 3,7% en 2019, principalement du fait de la pandémie du COVID-19 ; (iii) un rebond de l’économie mondiale attendue en 2021, avec un taux de croissance projeté à 6%, en raison notamment des mesures de soutien à l’économie, et de l’espoir suscité par les vaccins contre la COVID-19 dans la plus part des pays de la planète; (iv) l’échec des négociations entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne pour la conclusion d’un accord commercial post-Brexit.
Au plan national, le contexte d’exécution du budget est marqué par : (i) un ralentissement de l’activité économique moins marqué que prévu au cours de l’année 2020 affectée par la pandémie du COVID-19, avec un taux de croissance estimé à 0,5% contre -2,6% projeté et 3,7% en 2019 ; (ii) un rebond de la croissance à 3,4% attendu en 2021, en lien avec la remontée de la demande mondiale des produits exportés par le Cameroun, suite à la réouverture des frontières des pays partenaires, et au dynamisme de la demande intérieure ; (iii) l’adoption d’une loi de finances rectificative, suite à la hausse des cours mondiaux du pétrole qui a entrainé un accroissement significatif des recettes budgétaires ; (iv) le relèvement par ordonnance du plafond d’endettement 2021, afin d’augmenter les émissions de titres publics ; (v) l’émission d’un nouvel eurobond de 450 milliards à 5,9% de taux d’intérêt, pour racheter une partie de l’eurobond émis en 2015 à 9,5% ; (vi) la conclusion d’un nouveau Programme Economique et Financier 2021-2024 avec le FMI ; (vii) la 6ème édition du Championnat d’Afrique des Nations tenue du 16 janvier au 07 février 2021 ; (viii) la persistance des problèmes sécuritaires dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-ouest ; (ix) l’opérationnalisation des conseils régionaux.
S’agissant des cours au premier semestre 2021 des principaux produits exportés, ils sont en hausse en glissement annuel, à l’exception de ceux du cacao brut. En effet, les cours moyens de l’huile de palme et de l’aluminium progressent respectivement de 70,4% et 41,1% pour s’établir à 993,9 dollars et 2 245,3 dollars la tonne. Ceux du caoutchouc et du coton croissent de 31,5% et 30,5% respectivement pour s’établir à 358,8 cents US/kg et 91,3 cents/US la livre. Ceux des cafés arabica et robusta augmentent de 26,4% et 14,5% pour se situer à 136,5 cents/US et 76,2 cents/US la livre respectivement. Le cours moyen du pétrole croit de 61,8% pour s’établir à 64,6 dollars le baril. Par contre, celui du cacao brut baisse de 1,7% pour se situer à 2 477,2 dollars la tonne.
Ce contexte a influencé l’exécution du budget de l’Etat, en termes de mobilisation des ressources budgétaires et d’exécution des dépenses budgétaires. S’agissant de l’analyse de la performance, les ressources mobilisées sont comparées aux objectifs du semestre, tandis que les dépenses exécutées, qui obéissent à la régulation budgétaire, sont comparées aux prévisions de la loi de finances rectificative.
I- LES RESSOURCES BUDGETAIRES
Les ressources budgétaires totales prévues dans le budget de l’Etat ont été revues à la hausse par l’ordonnance N°2021/003 du 07 juin 2021 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2020/018 du 17 décembre 2020 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2021. Ces ressources augmentent ainsi de 615,2 milliards (+12,6%), faisant passer le budget de l’Etat à 5 435,2 milliards contre 4 820 milliards dans la loi de finances initiale.
Au terme du premier semestre 2021, les ressources mobilisées se chiffrent à 2 087,1 milliards. Elles décroissent de 247,1 milliards (-10,6%) par rapport au premier semestre 2020. Cette baisse est essentiellement imputable aux emprunts et dons. Par rapport à l’objectif du semestre fixé à 2 468,8 milliards, elles sont en retrait de 381,7 milliards, soit un taux de réalisation de 84,5%. Cette sous-performance est imputable à la fois aux recettes internes et aux emprunts et dons, qui affichent des taux de réalisation de 94,9% et 53,9% respectivement.
Les recettes budgétaires internes ont été recouvrées à hauteur de 1 660,4 milliards, en hausse de 158,1 milliards (+10,5%) par rapport à la même période de l’exercice précédent où elles se situaient à 1 502,3 milliards. Cette hausse s’observe aussi bien au niveau des recettes pétrolières que des recettes non pétrolières. Le taux de réalisation de ces recettes est de 94,9% par rapport à l’objectif semestriel fixé à 1 749,1 milliards.
Les recettes pétrolières se chiffrent à 202,2 milliards à fin juin 2021, en hausse de 5,2 milliards (+2,6%) par rapport à fin juin 2020, essentiellement du fait de la hausse de 61,8% en rythme annuel des cours mondiaux du pétrole. Elles comprennent 181,3 milliards de redevance pétrolière SNH et 20,9 milliards d’impôt sur les sociétés pétrolières. Par rapport à la prévision semestrielle de 268 milliards, leur taux de réalisation est de 75,4%.
Les recettes non pétrolières passent de 1 305,3 milliards à fin juin 2020 à 1 458,2 milliards à fin juin 2021, soit une augmentation de 152,9 milliards (+11,7%) entre les deux périodes. Par rapport aux 1 481,1 milliards de prévision semestrielle, elles présentent un taux de réalisation de 98,5%, qui résulte de l’effet conjuguée de la bonne tenue des recettes des impôts et taxes intérieurs, et de la sous-performance enregistrée au niveau des recettes douanières et des recettes non fiscales. L’évolution et les réalisations des principales composantes des recettes non pétrolières sont données ci-après.
Les recettes des impôts et taxes recouvrées au premier semestre 2021 s’élèvent à 994,3 milliards contre 938,2 milliards au premier semestre 2020, soit une hausse de 56,1 milliards (+6%) en glissement annuel. Cette hausse s’observe sur toutes les principales rubriques, à l’exception de l’IRPP. En effet, en glissement annuel, la TVA augmente de 12 milliards (+4,2%), l’impôt sur les sociétés non pétrolières de 16 milliards (+7,1%), les droits d’accises de 21,7 milliards (+18,1%), les droits d’enregistrement et du timbre de 7,8 milliards (+16,2%), et la TSPP de 5 milliards (+7,3%). A contrario, l’IRPP baisse de 9 milliards (-5,6%). Par rapport aux 991,6 milliards d’objectif du premier semestre, les recettes d’impôts et taxes sont en dépassement de 2,7 milliards, soit un taux de réalisation de 100,3%. Cette performance est tirée par les droits d’accises dont le taux de réalisation est de 123,2%, la TSPP (110,8%), et l’impôt sur les sociétés non pétrolières (107,9%). Le recouvrement des impôts et taxes intérieurs bénéficie des réformes liées à la digitalisation des procédures et à la réorganisation des services fiscaux engagées depuis quelques années, qui ont permis l’amélioration du suivi des contribuables et la facilitation de l’acquittement des obligations fiscales.
Les recettes douanières se chiffrent à 388 milliards à fin juin 2021 contre 300,7 milliards à fin juin 2020, soit une hausse de 87,4 milliards (+29,1%) en glissement annuel. Cette hausse s’observe sur les principaux postes comme suit : droits de douane à l’importation (+37,1milliards), TVA à l’importation (+41,1 milliards), et droits d’accises à l’importation (+9 milliards). Elle s’explique notamment par : (i) le regain d’activité post COVID ; (ii) la reprise progressive des importations ; (iii) l’apurement partiel de la dette des marketeurs et de l’Etat ; et (iv) les mesures nouvelles de la loi de finances. Par rapport aux 396,1 milliards prévus au premier semestre 2021, ces recettes sont en retrait de 8 milliards, soit un taux de réalisation de 98%.
Les recettes non fiscales augmentent de 9,4 milliards (+14,2%) en rythme annuel et s’établissent à 75,8 milliards à fin juin 2021. Par rapport aux 93,5 milliards de prévision semestrielle, elles sont en retrait de 17,7 milliards, soit un taux de réalisation de 81,1%. Ces recettes sont négativement impactées par la faible remontée des informations sur les recettes affectées de l’éducation et de la santé.
Les emprunts et dons décaissés au cours du premier semestre 2021 s’élèvent à 426.7 milliards contre 831,8 milliards au premier semestre 2020, soit une baisse de 405,1 milliards (-48,7%) entre les deux périodes. Cette baisse résulte essentiellement de l’absence de tirages au titre des prêts FMI et des appuis budgétaires contrairement à fin juin 2020 où ils étaient de 181,6 milliards et 52,7 milliards respectivement. Les emprunts et dons présentent un taux de réalisation de 59,3% par rapport aux 719.7 milliards d’objectif semestrielle.
Tableau 1 : Mobilisation des ressources budgétaires à fin juin 2021
(En milliards de FCFA, sauf précision contraire)
RUBRIQUES | L.F. | L.F.R | janv-juin 21 | janv-juin 21 | janv-juin 20 | Taux de | Variation | ||
2021 | 2021 | Prévisions | Réalisations | Réalisations | Ecart | Réalisation | (c/d) | (c/d) | |
(a) | (b) | (c ) | (d ) | (e)=(c-b) | (c/b) (%) | (abs) | (%) | ||
A- RECETTES INTERNES | 3349,7 | 3466,1 | 1749,1 | 1660,4 | 1502,3 | -88,7 | 94,9 | 158,1 | 10,5 |
I-Recettes pétrolières | 393,2 | 536,0 | 268,0 | 202,2 | 197,1 | -65,8 | 75,4 | 5,2 | 2,6 |
1-Redevance SNH | 336,5 | 479,3 | 239,7 | 181,3 | 152,8 | -58,4 | 75,7 | 28,5 | 18,7 |
2- IS pétrole | 56,7 | 56,7 | 28,4 | 20,9 | 44,3 | -7,5 | 73,7 | -23,4 | -52,8 |
II- Recettes non pétrolières | 2956,5 | 2930,1 | 1481,1 | 1458,2 | 1305,3 | -22,9 | 98,5 | 152,9 | 11,7 |
1- Recettes Fiscales | 2743,1 | 2743,1 | 1387,6 | 1382,4 | 1238,9 | -5,3 | 99,6 | 143,5 | 11,6 |
a- Recettes des impôts et taxes | 1938,4 | 1938,4 | 991,6 | 994,3 | 938,2 | 2,7 | 100,3 | 56,1 | 6,0 |
dont – IRPP | 313,0 | 313,0 | 159,0 | 152,8 | 161,8 | -6,2 | 96,1 | -9,0 | -5,6 |
– TVA | 717,7 | 717,7 | 330,5 | 293,8 | 281,8 | -36,8 | 88,9 | 12,0 | 4,2 |
– IS non pétrole | 340,0 | 340,0 | 222,9 | 240,5 | 224,5 | 17,6 | 107,9 | 16,0 | 7,1 |
– Droits d’accises | 225,0 | 225,0 | 114,7 | 141,3 | 119,6 | 26,6 | 123,2 | 21,7 | 18,1 |
– Droits d’enreg.et timbre | 115,5 | 115,5 | 55,5 | 56,1 | 48,2 | 0,5 | 100,9 | 7,8 | 16,2 |
– TSPP | 132,0 | 132,0 | 66,3 | 73,4 | 68,4 | 7,1 | 110,8 | 5,0 | 7,3 |
b- Recettes douanières | 804,7 | 804,7 | 396,1 | 388,0 | 300,7 | -8,0 | 98,0 | 87,4 | 29,1 |
dont – Droit de douane import. | 344,6 | 344,6 | 169,6 | 164,0 | 126,9 | -5,6 | 96,7 | 37,1 | 29,2 |
– TVA import. | 357,9 | 357,9 | 176,2 | 175,4 | 134,2 | -0,8 | 99,5 | 41,1 | 30,7 |
– Droits d’accises import. | 50,4 | 50,4 | 24,8 | 26,2 | 17,2 | 1,4 | 105,5 | 9,0 | 52,2 |
– Droits de sortie | 44,8 | 44,8 | 22,0 | 19,4 | 17,5 | -2,6 | 88,3 | 1,9 | 11,0 |
2- Recettes non fiscales | 213,4 | 187,0 | 93,5 | 75,8 | 66,4 | -17,7 | 81,1 | 9,4 | 14,2 |
3- Remboursement des prêts | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | – | 0,0 | – |
B- EMPRUNTS ET DONS | 1470,3 | 1969,1 | 719,7 | 426,7 | 831,8 | -293,0 | 59,3 | -405,1 | -48,7 |
– Prêts projets | 703,4 | 703,4 | 351,7 | 196,7 | 212,7 | -155,0 | 55,9 | -16,0 | -7,5 |
– Dons | 106,9 | 64,7 | 32,4 | 19,4 | 13,8 | -12,9 | 60,1 | 5,6 | 40,9 |
– Prêts FMI | 0,0 | 85,0 | 42,5 | 0,0 | 181,6 | -42,5 | 0,0 | -181,6 | -100,0 |
– Appuis budgétaires | 260,0 | 185,0 | 52,6 | 0,0 | 52,7 | -52,6 | 0,0 | -52,7 | -100,0 |
– Emission des titres publics (net) | 350,0 | 431,0 | 215,5 | 204,2 | 238,8 | -11,3 | 94,8 | -34,6 | -14,5 |
– Emprunts bancaires | 50,0 | 50,0 | 25,0 | 6,3 | 132,2 | -18,7 | 25,2 | -125,9 | -95,2 |
– Eurobonds | 0,0 | 450,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | – | 0,0 | – |
TOTAL RECETTES BUDGETAIRES | 4820,0 | 5435,2 | 2468,8 | 2087,1 | 2334,1 | -381,7 | 84,5 | -247,1 | -10,6 |
II- LES DEPENSES BUDGETAIRES
Les dépenses prévues dans le budget de l’exercice 2021 ont également connu, par le biais de l’équilibre budgétaire, une augmentation de 615,2 milliards (+12,6%) dans la loi de finance rectificative. A fin juin 2021, les dépenses budgétaires totales ordonnancées s’élèvent à 2 374,5 milliards contre 2 417,6 milliards à fin juin 2020, soit une baisse de 96,7 milliards (-3,9%) entre les deux périodes. Cette baisse s’observe au niveau des dépenses courantes et du service de la dette publique. Elles présentent un taux d’exécution de 43,7% par rapport aux 5 435,2 milliards prévus dans la loi de finances rectificative.
Les dépenses courantes ordonnancées se situent à 1 092,3 milliards au premier semestre 2021, soit un taux de réalisation de 43,8% par rapport à la loi de finances rectificative. En glissement annuel, elles diminuent de 79,3 milliards (-6,8%), en raison notamment de la baisse de la pression exercée par les dépenses sanitaires relatives à la pandémie de la COVID-19. L’évolution et les réalisations des principales rubriques de ces dépenses sont données ci-après.
Les dépenses de personnel croissent de 1% et s’établissent à 517,9 milliards au premier semestre 2021 contre 512,8 milliards à la même période de l’exercice 2020. A mi-parcours, elles ont été exécutées à hauteur de 48,4% par rapport aux 1 069,8 milliards de prévision annuelle.
Les dépenses de biens et services diminuent de 35 milliards (-9,5%) en glissement annuel et s’élèvent à 331,9 milliards à fin juin 2021. Le taux d’exécution de ces dépenses est de 38,8% par rapport aux 856,1 milliards prévus dans la loi de finances rectificative.
Les dépenses de transferts et pensions se chiffrent à 242,5 milliards au terme du premier semestre 2021, diminuant ainsi de 49,4 milliards (-16,9%) par rapport à la même période de l’exercice précédent. Comparativement aux 568,8 milliards prévus pour l’année, elles enregistrent un taux d’exécution de 42,6%.
Les dépenses d’investissement s’élèvent à 454,2 milliards à fin juin 2021 contre 423,3 milliards à fin juin 2020, soit une hausse de 30,9 milliards (+7,3%) entre les deux périodes. Par rapport à la prévision annuelle de 1 449,8 milliards, leur taux d’exécution est de 31,3%. L’évolution et les réalisations des différentes rubriques de ces dépenses sont présentées ci-après.
Les dépenses d’investissement sur ressources propres s’élèvent à 220,1 milliards à fin juin 2021, progressant ainsi de 36,2 milliards (+19,7%) en rythme annuel. Par rapport à la prévision de l’exercice, elles présentent un taux d’exécution de 30,5%.
Les dépenses d’investissement sur financements extérieurs sont de 216,2 milliards à fin juin 2021, en baisse de 7,1 milliards en rythme annuel (-3,2%). Par rapport aux 693,8 milliards de la loi de finances rectificative, leur taux d’exécution est de 31,2%.
Les dépenses de restructuration se chiffrent à 17,9 milliards à fin juin 2021 contre 16,1 milliards à la même période de l’exercice 2020. Leur taux d’exécution est de 51,1% par rapport aux 35 milliards de prévision annuelle.
3- Le service de la dette publique
Le service de la dette publiques’établit à 603,1 milliards au premier semestre 2021 contre 748,5 milliards au premier semestre 2020, soit une baisse de 145,4 milliards (-19,4%) en glissement annuel. Cette baisse s’observe dans les deux grandes catégories de dette publique. Par rapport aux 1 490,7 milliards prévus pour l’année, le taux d’exécution du service de la dette publique est de 40,5%.
Le service effectif de la dette extérieure se chiffre à 151,6 milliards à fin juin 2021 contre 201,5 milliards à fin juin 2020, soit une diminution de 49,9 milliards (-24,8%). Il affiche un taux de d’exécution de 21,1%.
Les paiements au titre de la dette intérieure régressent de 95,5 milliards (-17,5%), passant de 547 milliards à fin juin 2020 à 451,5 milliards à fin juin 2021. Par rapport aux 770,7 milliards prévus pour l’exercice, le taux d’exécution de ces paiements est de 58,6%.
III- SOLDES BUDGETAIRES DE BASE
Au terme du premier semestre de l’exercice 2021, reflétant les recettes et dons encaissées et les dépenses effectuées, le déficit budgétaire (base ordonnancements) est de 200,5 milliards. Le solde primaire (base ordonnancements) se situe à -130,4 milliards, et le solde primaire non pétrolier s’établit à -332,6 milliards./-
Tableau 2 : Exécution des dépenses budgétaires à fin juin 2021
(En milliards de FCFA, sauf précision contraire)
RUBRIQUES | L.F. | L.F.R | janv-juin 21 | janv-juin 20 | Taux | Variation | ||
2021 | 2021 | Réalisations | Réalisations | Ecart | d’Exécution | (c/b) | (c/b) | |
(a) | (b) | (c) | (d)=(b-a) | (b/a) (%) | (abs) | (%) | ||
I-Dépenses courantes | 2425,1 | 2494,7 | 1092,3 | 1171,6 | -1402,4 | 43,8 | -79,3 | -6,8 |
Dépenses de personnel | 1069,8 | 1069,8 | 517,9 | 512,8 | -551,9 | 48,4 | 5,1 | 1,0 |
Dépenses de Biens & Services | 793,7 | 856,1 | 331,9 | 366,9 | -524,2 | 38,8 | -35,0 | -9,5 |
Transferts et pensions | 561,6 | 568,8 | 242,5 | 291,9 | -326,3 | 42,6 | -49,4 | -16,9 |
II- Dépenses d’investissement | 1409,8 | 1449,8 | 454,2 | 423,3 | -995,6 | 31,3 | 30,9 | 7,3 |
Sur financements extérieurs | 733,8 | 693,8 | 216,2 | 223,3 | -477,6 | 31,2 | -7,1 | -3,2 |
Sur ressources propres. | 641,0 | 721,0 | 220,1 | 183,9 | -500,9 | 30,5 | 36,2 | 19,7 |
Dépenses de restructuration | 35,0 | 35,0 | 17,9 | 16,1 | -17,1 | 51,1 | 1,8 | 11,2 |
III- Dépenses diverses à régulariser | 0,0 | 0,0 | 199,1 | 85,9 | 199,1 | – | 113,2 | 131,7 |
IV- Prêts rétrocédés | 0,0 | 0,0 | 25,8 | 41,8 | 25,8 | – | -16,0 | -38,4 |
V- Service de la dette publique | 985,1 | 1490,7 | 603,1 | 748,5 | -887,6 | 40,5 | -145,4 | -19,4 |
Dette extérieure | 491,0 | 720,0 | 151,6 | 201,5 | -568,4 | 21,1 | -49,9 | -24,8 |
Dette intérieure | 494,1 | 770,7 | 451,5 | 547,0 | -319,2 | 58,6 | -95,5 | -17,5 |
dont – Amortissement du principal | 354,8 | 536,0 | 105,4 | 134,0 | -430,6 | 19,7 | -28,6 | -21,4 |
– Remboursement crédits de TVA | 72,0 | 72,0 | 39,0 | 62,0 | -33,0 | 54,2 | -23,0 | -37,1 |
– Arriérés intérieurs et instances | 97,5 | 97,5 | 287,4 | 282,7 | 189,9 | 294,8 | 241,7 | 529,3 |
TOTAL DEPENSES BUDGETAIRES | 4820,0 | 5435,2 | 2374,5 | 2471,1 | -3060,7 | 43,7 | -96,7 | -3,9 |
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