Maroua trace les sillons  de la compétitivité et de la productivité.

Pour renforcer le caractère inclusif à la croissance, réaliser efficacement le plan de relance post-Covid-19 et assurer une exécution concluante du programme économique et financier conclu avec le FMI, le gouvernement entend mettre en œuvre un ensemble d’innovations qui vont impacter efficacement l’exécution de la loi des finances cette année.  

L’action du gouvernement, en 2024, est orientée vers la compétitivité et la productivité de l’économie, la lutte contre l’inflation, la préservation des couches sociales contre la vie chère, l’assainissement du milieu urbain, le renforcement de l’hygiène et de la salubrité et la prise en charge des couches sociales vulnérables. Ce cap a été fixé par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, lors du lancement des opérations du budget 2024 à Maroua, capitale régionale de l’Extrême-nord le 16 janvier 2024.

En plus d’apporter des ressources considérables à la relance de l’économie, le gouvernement se fixe pour objectifs, de densifier l’allocation des moyens pour une mise en œuvre efficace de la décentralisation, l’accélération de la reconstruction des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-nord ou encore le processus de démobilisation, désarmement et de réintégration.

Ces chantiers et bien d’autres, pour leur exécution réussie, vont nécessiter la mobilisation de 6740,1 milliards de Fcfa. Les fonds seront dédiés d’une part, à la finalisation et le démarrage des projets autoroutiers sélectionnés pour l’amélioration de la mobilité des populations et à l’achèvement des barrages hydroélectriques engagés sur l’ensemble du territoire. Ce dernier volet permettra de résoudre la question des délestages électriques que subissent les populations.

Au-delà de l’amélioration des capacités énergétiques du pays, la promotion de la politique d’import-substitution va se poursuivre. Pour ce qui est de la décentralisation, 292,5 milliards de FCfa seront logés dans la cagnotte de la dotation générale de la décentralisation, et 262,9 milliards de Fcfa mobilisés au titre des transferts de fiscalité, soit une enveloppe totale de 555,4 milliards de Fcfa, en augmentation de 39,9 milliards de Fcfa.

L’Etat a pour cela décidé d’axer l’accomplissement de ses objectifs en droite ligne de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30). Toute chose qui passe par un financement adéquat du programme de dépenses qui en découle, non sans garantir la viabilité budgétaire à moyen et à long terme.

Ainsi, au niveau des recettes, il est question d’augmenter le niveau de mobilisation des recettes internes non pétrolières, afin d’accroitre l’espace budgétaire nécessaire au financement des dépenses publiques.

S’agissant des dépenses, l’on veillera à leur rationalisation à travers une meilleure priorisation et promotion de leur efficacité socioéconomique ; ce qui permettra de garantir l’atteinte des objectifs de la SND30. Aussi est-ce la boussole qui guide les priorités de l’action publique, sous-tendue cette année pour l’exécution du budget 2024, par la sécurité, l’économie, le social ou encore la bonne gouvernance.

Ainsi, au plan économique, le gouvernement devra assurer la mise en service des grands projets de première génération ; la poursuite de la mise en œuvre des plans et programmes de reconstruction des régions affectées par les crises, en particulier celles du Nord-Ouest, du Sud-ouest et de l’Extrême Nord ; la poursuite de la mise en œuvre de la politique de l’import/substitution ; l’accélération de la mise en œuvre du processus de décentralisation ; le renforcement des mesures de lutte contre l’inflation ; l’amorce de la mise en œuvre du Programme d’Impulsion Initiale visant la transformation structurelle de l’économie.  

Outre l’hygiène et la salubrité, le volet social englobe la poursuite de la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle ; la poursuite de l’opérationnalisation des universités récemment créées. Quant à la bonne gouvernance, il sera question de poursuivre l’apurement de la dette intérieure de l’Etat, notamment la dette salariale des enseignants ; accompagner les régions dans la mise en œuvre des compétences transférées ; poursuivre la mise en œuvre du Plan global de réforme de la gestion des finances publiques.

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